mardi 28 septembre 2010

Méninges

Aujourd'hui, une journée absolument banale... Une journée de vacance qui dure et dure... Cette fois, je suis tout seul. Tout le monde bosse... Et puis, il faut dire que beaucoup de gens sont partis d'ici. Elle est partie sur Paris et travaille désormais pour une grande école à la Défense. Elle ? Elle est partie en gendarmerie et travaille désormais à l'autre bout du département. Lui ? Il continue ses études à l'autre bout de la France. Je sais aussi que Lui travaille en vendée, je l'ai vu il n'y a pas si longtemps... et Eux, ce fut une guerre des distances qui eut raison de nos liens...


J'ai réussi quand même à retrouver ces trois là, fidèles à tout ce que nous avions vécu, ça m'a fait beaucoup de bien de constater que certaines choses n'avaient pas bougées.

J'ai aussi trouvé drôle que certaines personnes que je n'avais fait que croiser par le passé puissent tout d'un coup se rapprocher à ce point là, des années après les avoir vue pour la dernière fois.


Entre retrouvailles, souvenirs et rencontres.




Cette grande maison vidée depuis un bon moment de toutes émotions, ces terres laissées à l'abandon... J'ai quand même réussi à la faire revivre une dernière fois. Mais après ces rires, ces débats, ces conneries, ces longues nuits et ces matins difficiles, après ces bouteilles, ces grillades, ces ramens, ces pizzas, après ces quelques semaines de Vie, tout le monde est parti et ça va bientôt être mon tour.


Je ne sais pas trop quoi en penser finalement. Ces derniers jours ont été propices à la réflexion.

Encore une fois j'ai pris conscience de beaucoup de choses et je comprends mieux certains de mes choix. C'est franchement con de s'en rendre compte alors que l'on décide de remiser sa vie pour voir si, encore une fois, on peut trouver mieux.

Il faut que j'arrête de jouer parce que ça finira par simplement me conduire au pied du mur. Pour une fois j'ai atteins une position que j'aime. Il faut simplement que je cesse de m'attacher à ces gens formidables pour évoluer. Il faut que je parte. Tant pis si je ne me sens pas à la hauteur. Des camarades l'ont fait avant moi et ils n'avaient pas le choix, eux. Si je dois évoluer, je dois le faire maintenant car si j'attends encore longtemps, je serais incapable de bouger.


Cependant, je ne dois plus être aussi radical... Je ne peux absolument pas tout remettre en cause. Le coup de tout jeter et recommencer à zéro ailleurs c'était bon il y a quelques années, maintenant je ne dois plus me le permettre. A force de faire un pas en avant et deux en arrière je recule plus que je n'avance.

Il faut arrêter de s'accrocher à ces idées de grandeur, ces idées de gloire et de reconnaissance. Il faut aussi que j'arrête de penser justice et égalité. Ça n'existe pas et si je persiste, j'aurais encore longtemps l'air abruti quand on viendra m'étaler sous mes yeux naïfs ces résultats écœurant de société moderne gangrenée... Que voulez vous que je fasse ou dise ? Promettre que ça ira bien, qu'il faut croire en les lois et ne pas s'en faire ? J'aimerais y croire... Mais c'est moche de ne pas toujours voir la lumière. C'est moche de voir cette dérive, ce manque de volonté, ce dédain des valeurs que je m'étais chargé de diffuser... Diffuser ? Mais à qui ? Je n'ouvre plus la bouche pour en parler avec n'importe qui car cela ne passe pas.

Qui est ce que je sers aujourd'hui ? Mon pays oublié ? L'Etat insolent ? Le peuple insultant ?

Même ça je ne le sais plus...


Moi ? C'est peut être moi que je sers ... Finalement... Parce que MERDE, il est hors de question que je m'assieds sur ces sacrifices ! Ces journées à apprendre, ces mois de préparation physique, ces discours, ces envies.

Ça ne sert peut être à rien mais si je ne crois même plus en tout ce que j'ai bien pu dire... Je ne vois pas comment les gens pourraient y croire. Ce n'est plus comme je l'avais imaginé. C'est au niveau personnel que cela se joue maintenant. Faire du mieux que l'on peut... Je dois continuer de m'investir, de croire en ce que je fais. Je dois continuer à faire mon boulo correctement, je dois persister à répondre du mieux que je le peux aux attentes des gens qui font appel au « moi policier ». Je me fou pas mal du résultat, des crachats et finalement, du désordre. Je ne suis plus là pour mettre de l'ordre dans les rues, je suis là simplement pour aider ceux qui en ont besoin. Je vais devoir freiner mes ardeurs et attendre le jour où l'on aura, finalement, besoin de moi pour remettre de l'ordre dans ce pays décadent.

Je vais me raccrocher à ceux qui ont estimé mon aide, ceux qui m'ont fait savoir leur contentement de mon intervention. Ces anonymes qui m'ont remercié, qui m'ont serré la mains, qui m'ont souri... Je vais continué de penser à ceux à qui j'ai réussi à donner une bonne image de notre métier. Sauvant ainsi l'honneur du sacrifice de nos ainés...

Je n'y arriverais pas tout seul, mais je sais aussi que d'autres font ce qu'ils peuvent de leur coté... Je continuerais aussi à chercher cette cohésion et je vais persister à m'attacher à cette ambiance, ces odeurs, ces images parce que tout ça fait partie de mon boulo et participent à me le faire aimer.


Wala, j'ai encore pété un câble...

Je ne veux surtout pas me faire avoir, me faire assassiner par l'administration que je sers ou par les gens qui dépendent du petit rôle que je tiens. Mais je ne veux pas non plus baisser les bras et entamer l'ascension vers les sommets du désintérêt total ou du « blasage » absolu (appelons ça comme on le souhaitera ).

'Puis, je ne me sens pas encore prêt à mettre de coté cette condition de flic. Pourtant, dieu sait que je rame. La moitié du salaire qui s'envole dans les obligations et l'impossibilité de mener à bien des projets pourtant aussi vieux que celui du port de cet uniforme... De quoi en avoir plein le c*l... Mais finalement, c'est un choix...

Je pars encore une fois en vrille ^^

vendredi 10 septembre 2010

Feu

Je tire depuis l'age de 17 ans en fin de compte. Ma première arme ? Le FAMAS.

A cette même époque j'ai aussi tiré avec l'ANF1, une arme à dotation collective qui m'encombrait plus qu'autre chose. On m'avait dit "vas y, 'faut pas hésiter, tir!"et je me souviens d'une prise à partie durant laquelle je m'étais retrouvé plonger dans des ronces afin de mettre sur pied l'engin...
ça pour tirer, j'ai tiré... Les agresseurs se trouvant en bas d'un genre de colline, nous dans les ronces sur les flancs de cette dernière, on n'avait pas hésité. Je me souviens des ordres de mon sergent. J'avais THE machin, j'ai donc pressé la détente et laissé filer les bandes de munitions comme si ma vie en dépendait.
Tu parles; ça s'enrayait en permanence, j'ai du finir au FAMAS car impossible de débloquer la culasse... Nous les avons quand même mis en déroute... Incapable de se mettre à couvert en bas, ils avait fini par recevoir des renforts et c'est nous qui avions fini par être sur le fil.
C'est donc à la grenade que nous avons riposté... L'une d'entre elles avait atterri sur le casque d'un gars qui se trouvait dans le camps adverse... On s'était bien fait tuer.

Une nuit aussi, alors de garde dans un exercice à vocation "réelle". Je m'étais retrouvé à la garde d'un bivouac... Je me revois encore à 2h du matin, dans mon pseudo trou de combat avec l'anf1 et ma vieille radio... Les lunettes de visée nocturne me permirent de me rendre compte de l'approche discrète d'un groupe d'indésirables qui, armés, arrivaient certainement pour nous massacrer...
Je pris aussitôt attache avec mon sergent qui dormait dans son abris de fortune... La radio défectueuse je me retrouvais seul... J'ai dès lors constaté que sur le groupe qui me faisait face à quelques mètres sans me voir, un des gars avait disparu... Un brigadier vint me rejoindre à ce moment précis. Lui faisant part de la situation critique il me dit qu'il n'y avait pas à hésiter et se saisit de l'arme lourde, envoyant une salve dans la direction des assiégeants.

"Il ne faut pas hésiter !"

Ce fut alors l'assaut.

L'ennemi qui se sentait acculé cru ne pas avoir le choix et déferla sur le camp endormi. Des tirs, des tirs, des rafales de trois... Moi dans mon trou à viser et tirer pour descendre un maximum de ces salopards...

Je finis par comprendre où était passé le mec qui avait disparu des lignes ennemis quelques minutes plus tôt.
J'étais la sentinelle et c'est moi qu'il visait.

Il sauta de ma gauche sans que je puisse réagir et atterri dans mon enclave.
Il me saisit alors à la gorge et tenta de faire pression en me disant que j'étais mort.
C'était un brigadier, je le reconnaissais dans le noir. Mes lunettes infrarouges étaient tombées sur le sol et je me retrouvais avec un poids énorme sur le ventre qui m'empêchait de bouger comme je le voulais.
Entendant quelques collèges crier derrière car, surpris dans leur sommeil, je finis par brandir le famas au dessus de ma tête pour tirer en l'air. Le gars sur moi, surpris, lâcha prise et je balança l'alerte "LA VEDETTE A ETE PRIIIISE !! LA VEDETTE A ETE PRIIIISE !!!" Je me revois balancer cette phrase débile... l'autre m'étrangla un peu plus fort en me disant de me taire mais je persistais à tirer en l'air pour alerter les coéquipiers endormis... Il finit par se saisir d'une lame et me l'appliqua sur la gorge en me disant que cette fois j'étais mort... Voilà... J'étais mort égorgé...

Je ne pouvais plus rien faire... Les agresseur finir par instaurer le désarroi au milieu du bivouac. J'entends encore le silence après le gros de l'agression, ce silence morbide alors que je savais que mon propre assassin était encore au milieu de nos lignes... j'entends encore mon sergent demander si tout allait bien, pensant avoir repousser tous ces bâtards... Il faisait nuit noire, sous les arbres, impossible de distinguer parfaitement les rares silhouettes perceptibles... C'est comme ça que ma chef se fit, elle aussi égorger par derrière et comment, notre petit groupe de combat, se fit massacrer une nuit d'été bien fraiche...

Pas mal d'aventures encore...

Ce jour ou, progressant en raz campagne sur un chemin désert on finit par se rendre compte qu'un groupe de combattant nous attendait à l'angle que faisait celui ci pour nous tendre une embuscade...
Une coéquipière ouvrait la voie et j'étais le second... Je me revois me jeter sur le coté avec elle, entrainant le reste du groupe. Tout le monde n'avait pas vu, mais tout le monde nous faisait confiance car nous éclairions.
Le feu fut ouvert, je me revois sur le sol chauffé à blanc par ce soleil d'aout en train de fouiller ma musette pour en sortir les grenades. Je ré-entends les cris, les tirs, il fallait se dégager de cette situation. On finit par massacrer ces crétins. L'anf1 fut mise en place et, nous devant, ouvrîmes la voie...

Il y eu aussi cet assaut organisé dans la plaine. De l'herbe qui nous arrivait jusqu'à mi-genoux, un soleil qui nous tuait plus qu'autre chose...
Ces déplacements tactiques, ces jetées au sol avec ces écorchures, ces montées d'adrénaline... Ces ouvertures de feu... " POUR UN TIR DE 15 CARTOUCHES ! FEU !"

Il y a eu aussi le Pistolet Automatique MAC 50, celui-ci... tout un art à employer... Pas super super précis, il valait mieux tirer sur quelqu'un qui ne se trouvait pas à plus 30m...

J'ai aussi utiliser l'AT4CS ( http://www.youtube.com/watch?v=7IH5nFAi16E ). Arme impressionnante supposée nous protéger des groupements mécanisés... Je me souviens du "module Bravo"... Ce combat qui s'est finit devant un tank sous une pluie battante... Je m'en souviens même très bien... J'étais alors le Tireur de Précision du groupe et c'est une collègue féminine qui avait en charge cette arme. La meilleure d'entre nous pour son exploitation.
Durant ce module, j'avais eu pour charge les cibles situées à plus de 300m, certaines en mouvement. On avait fait mouche tous ensemble; mes collègues me protégeant de celles plus proches, celles supposées m'emmerder. On s'est couchés ensemble, avons gueulé ensemble, avons douillé ensemble... Ces armes qui finissaient pas peser des tonnes autour de nos cous... Ces armes qui dormaient entre nos jambes ou blotties contre nos poitrines... réactifs... il fallait être réactifs et ne jamais oublier le "risque". Combien de fois je me suis bruler les mains à vif avec le canon bouillant de la 7.62... Tout ce que je serais prêt à donner pour retrouver ces sensations, ces odeurs, ces douleurs... Bientôt peut être, mon job me le permettra à nouveau... Mais ce jour là, il y a de fortes chances pour que l'on en vienne à regretter cette période d'accalmie car si j'en arrive à retrouver ces équipements, c'est que les temps seront troublés et que la paix sera devenue une douce utopie...

'Puis, Il y eu aussi le lance grenade, avec le FAMAS FLG, là encore, ce fut une expérience incroyablement dopante...

Il faut nous voir, rampant, dans des conduits en bétons enterrés, on ne pouvait même pas s'y tenir accroupis, il faisait nuit, notre rôle était de les emprunter pour surprendre l'adversaire au cœur même de son bastion situé dans un village... On devait se tenir par les ceinturons pour ne pas se perdre...
Idem quand on dut attaquer un campement retranché dans une foret, en lisière... On avait alors du traverser toute une plaine qui lui faisait face... je me souviens de cette rivière qui la scindait en deux... ce bruit d'eau continue... on voyait même pas ou on collait les pied et pourtant, on avait l'impression d'être des cibles idéales... quand on arriva au coeur du campement ennemi sans éveiller les moindres soupçons (mise à part... ce collègue qui était tombé dans un trou de combat réveillant une sentinelle lol) on était complètement trempés...

Après ce fut la police... là c'est le maniement du Sig Sauer Pro 2022 que l'on nous inculqua... Comment tirer en gueulant des ordres, en se mangeant des plots sur la tronche, de nuit avec juste la lueur de gyrophares pour nous aider et en se faisant insulter ? En passant par l'ecole de police et en ayant un bon moniteur de tir...

Cette arme, je la connais par coeur, autant que le famas au bout du compte... Je sais que c'est la moindre des choses car un jour elle pourra me sauver la vie...
Je me souviens de ce cambriolage en cours... On avait été requis par la station directrice à un appartement...
Moi et ma collègues nous étions rendus sur place.
Nous avions progressé doucement... un mec était alors sortis de l'appartement ouvert qui nous avait été signalé. Il était armé et portait une cagoule... Je le braqua aussitôt. " LACHE TON ARME ! CONTRE LE MUR !! CONTRE LE MUR J'TE DIS !!" Arrivé à coté de lui, un complice caché dans une trappe à compteur électrique derrière nous surgit. Je fut abattu en premier et ma collègue suivit après...

Ce cambriolage de banque aussi... VMA en cours à une banque... Nous avions déboulé comme ça. Je tenais la situation, le mec était les mains en l'air et ne bougeait pas... LA cagoule et son arme automatique firent peur à ma coéquipière qui le descendit dès qu'elle colla un pied hors du véhicule...

Des aventures du genre, j'en ai pleins en réserve et les armes m'y ont été présentés sous toutes les coutures. Je sais que c'est facile à utiliser par la simplicité qu'il y a à viser et appuyer quand on est bon en tir... Je sais aussi à quel point c'est difficile car on sait qu'une fois que le coup sera parti, on ne pourra plus faire marche arrière...

Il me reste encore pas mal d'armes à maitriser... Ma formation m'y conduira.

mardi 29 juin 2010

rédac'

Le policier est il un citoyen comme les autres ?

Citoyen, terme désignant les gens participant à la vie d’un État, le peuple, sans aucune distinction permettant ainsi d’établir une égalité d’un point de vue nominatif. Cela a commencé à être mis en place en 1789 avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ET du Citoyen. Par opposition à la structure hiérarchisée de la population précédant la première république, cette pyramide au sommet de laquelle l’on retrouvait la noblesse suivit de la bourgeoisie et dont la base était constituée du Tiers État. Le peuple était composé des Sujets du rois, forme de servitude abolie par la création de cette République et le remplacement de ce terme par celui de Citoyen.
Les Citoyens, premiers acteurs de la vie politique du Pays avec leur pouvoir de décision transparaissant par ce Droit inaliénable qu’est le droit de Vote.

Le Policier est il un citoyen ?

Oui, c’est un fait, le policier appartient à ce peuple formé de citoyens. Il possède lui aussi le Droit de vote ainsi que d’autres fondamentaux.
Individuellement, il n’est pas diffèrent des autres et possède les mêmes devoirs, doit autant respecter les lois que n’importe lequel d’entre le commun des mortels et peut revendiquer, lui aussi, le respect de ses Droits qui transparaissent dans la DDHC, l’une des premières sources du Droit en France.
Il peut participer et s’investir dans la vie politique, il peut jouir d’une vie qui lui est propre, il peut investir dans des biens qui lui appartiendront, à le droit à la protection de la République mais se doit, en échange, de la respecter.
Le policier en tant qu’Homme peut être considéré comme tel mais il ne faut pas oublier le prix de son engagement.

Le policier est il un citoyen ordinaire ?

Non, le policier n’est pas un citoyen ordinaire. En embrassant cet uniforme, il a fait voeux d’embrasser des obligations complémentaires. En plus de celles qui découlent des devoirs d’un Citoyen normal et qui permettent à l’Homme de vivre en communauté, le policier, en tant que représentant de la République se doit de respecter celles qui font de lui un Républicain exemplaire.
Pour cela, l’homme de Loi, se doit d’être irréprochable devant cette dernière. Il n’a le droit à aucune erreur car la moindre entacherait son corps d’appartenance tout entier. Quand le Policier devient tel, il se doit de fusionner une partie de son individualité dans la masse du corps de la Police représentante directe du pouvoir de la République. Donc, de ce fait, chaque faute commise aura une répercussion sur sa condition de Citoyen et celle de Policier.
Un homme ou une femme engagé sous les couleurs d’un pays est son représentant, l’uniforme confère une autorité que le Citoyen lambda n’a pas, il confère le pouvoir de faire appliquer les lois, le pouvoir de faire d’une communauté, une communauté viable au travers de l’application des décrets, des lois, arrêtés qui régissent cette dernière.
De ce fait, le policier doit être un exemple de conduite car il est dépositaire de l’autorité publique.
En plus du respect du Code civile, code pénale... Chose qui incombe à tous, le policier doit se soumettre à un code de déontologie, au Règlement intérieur de la Police Nationale (RIPN) et au Règlement Général d’Emploi de la Police Nationale (RGEPN). Ces différents recueils de règles se doivent d’être respecté en permanence par les personnels de cette administration. Les femmes et hommes qui œuvrent sous cet uniforme connaissent ‘la double sanction’ en cas de faute.
Une sanction, comme pour tous les citoyens, sera prononcée par une juridiction (civile ou penale en fonction de l’infraction en question) et une seconde sera prononcée par l’Administration elle même qui, grâce à ses outils investigation que représente L’inspection générale des services (IGS pour la Préfecture de Police) ou l’IGPN (Inspection Génrale de la police nationale pour le reste du territoir), sera à même d’effectuer une enquête interne sur ses propres effectifs.

Toutes ces responsabilités, ces devoirs, font du policier quelqu’un d’engager personnellement. Il ne peut se soustraire à cela, c’est ce qui fait de lui un Citoyen Modèle, un citoyen à même de faire appliquer les lois et d’être représentatif de l’image de la République.

dimanche 27 juin 2010

...

L'Homme n'a jamais été aussi grand qu'à genoux devant la République

samedi 26 juin 2010

résultats

Votre moteur : la passion des débuts

Le premier mot sur la page blanche, le premier rayon du soleil, le premier baiser… Les débuts vous enivrent. Il y a dans cette passion l’espoir renouvelé qu’avec le projet du moment, vous pourriez obtenir le parcours sans faute qui mène à la réussite parfaite. Un peu à la manière de l’enfant qui, recommençant un cahier tout neuf, a l’illusion qu’il ne sera entaché d’aucune rature, ni de mauvaises notes. Car, contrairement aux velléitaires, vous finalisez tous vos projets.

La passion des commencements renvoie à l’envie de vivre, elle a quelque chose à voir avec l’idéal. En cela, elle est un excellent moteur existentiel, à condition d’accepter la possibilité de l’erreur, de la faute ou de l’échec. Sinon, elle revient à confondre moi idéal et idéal du moi. Et cette exigence d’excellence devient alors le symptôme d’une terrible peur d’aller dans la vraie vie. Une vie ontologiquement marquée par la faille, le manque, l’imperfection.

Votre famille vous a-t-elle laissé le droit d’être simplement humain, faillible, ou bien vous a-t-elle condamné à l’infaillibilité ? Comprenait-elle des personnages flamboyants, romanesques, qui ont nourri vos fantasmes en entreprenant et réussissant des projets fous ? Le regard de vos parents ne s’attardait-il que sur les réussites ?

Comment ralentir : en acceptant le fait que vous ne pouvez pas être héroïque tous les jours. Et aussi en posant sur les gestes simples du quotidien un regard plus attentif et plus tendre. Revenir à l’instant présent pour le vivre pleinement dans son corps, dans son esprit et dans ses émotions peut aider à lui donner une saveur nouvelle. Pour mieux cerner vos fragilités affectives et narcissiques, vous pouvez aussi tenter de répondre à ces deux questions : « Qui est-ce que je veux épater ? Qui suis-je sans projet ? »

jeudi 17 juin 2010

Cavalier


Une partie de moi dépourvue de son grand amour... L'équitation...
Ma Moitié me manque... Mais y penser me flingue.

dimanche 13 juin 2010

Alors ?


Je me souviens parfaitement de ce coucher de soleil... A l'époque il sonnait un peu comme une libération, il avait un goût de délivrance...
Aujourd'hui, je me dis qu'il aurait plutôt dû avoir les senteurs du manque...

Ma Personne

samedi 12 juin 2010

H


On commence à bien connaitre.

Pour eux
mais aussi pour Nous.

Senteur


Cette odeur qui s'accroche aux vêtements, qui retourne les estomacs, qui tient éloigné... Cette odeur qui, même annihilée persiste à s'accrocher à nos esprits, nos narines...

Time

Désormais, c'est moi qui impose mes propres règles.

Je le sais, je risque mais drôle d'impression que celle de se sentir vivre quand une situation peut basculer à tout instant...


L'accrochage, nous sommes verrouillé.

ça suit, ça suit, ça ne lâche pas, ça vocifère, ça demande notre participation.



Participons.



Six lettres...






La fièvre grimpe, scandale, prise à témoin, regards...

La chaleur augmente, le coeur bat très vite mais le sang reste froid.

Impassibilité, allure constante tranquille... Ne jamais courber l'échine.
Calculs... Téléphone, collègues, uniformes, sortie, clients, circulation, menottes, moyens de défense...
ça va vite mais c'est très lent.

jeudi 10 juin 2010

Elles


Ma première rencontre avec les prostituées avait un gout de découverte, de curiosité. On en entend beaucoup parlé mais cela ne va pas généralement voir plus loin.
Tournant sur BB, je ne pouvais pas vraiment me faire une idée. Là bas, la plupart des "commerçants" sont des Travestis ou des mecs ( vous me direz... sur le fond c'est un peu la même chose). Aussi, j'ai du attendre avant hier pour rencontrer les vraies de vraies, celles qui parlent de leurs activités comme d'un véritable métier.
Nous étions trois dont deux effectifs féminins, trois jeunes.
Moi et ma collègue ads étions grillés. Nous avions l'age des enfants de l'une, "vous pourriez être mes enfants"... L'autre nous faisait savoir que les affaires allaient mal... c'est vrai, ce sont les premières touchées par la crise. "On se passe des petits plaisirs dans ces cas là". Sa "collègue" avait les yeux qui brillaient... "Vous êtes trop beaux !", "Oh mon dieu, vos Yeux sont magnifiques !",... En racontant ça, certains y ont vu une séduction active... Je ne pense pas. Simplement qu'il est vrai que nous devions formé un trinôme un peu "spécial", jeune, intéressé, sans préjugé...

Elles étaient contentes de pouvoir parler de cette manière, tranquillement,... J'avais l'impression de rencontrer deux vieille copines... Nous étions "la police" et pourtant aucune barrière ne s'est dressée entre elles et nous.
Nous nous somme enquis de leurs problèmes potentiels, si elles n'étaient pas sujets à des agressions, des menaces où autre...
C'était deux femmes comme les autres, respectueuses au possible, sans préjugé aucun,...

J'ai beaucoup apprécié cette prise de contact...

mardi 8 juin 2010

Je suis le seul capable :

_Oublier un chargeur plein sur une chaise...
_Oublier ma casquette pro au mess...
_Oublier la radio au poste de garde...
_Oublier mes fiches de maraude dans la salle de repos...
_Avoir un polo aussi chiffonné oO" ( Je suis en train de le mater en ce moment et je me dis que je suis dans la mouise...)
_Me payer une crise de fou rire devant une personne dépendante de notre aide ( on a tous une manière d'évacuer le stress... )
_Oublier de rendre mon arme...
_Me balader avec des munitions de guerre sans le savoir...
_De serrer pendant plus de 30 secondes la mains d'un contaminé qui ne veut plus me la lâcher (sans gants ... évidement) ...
_Payer les embrassades d'aux revoirs à un foyer microbien (je ne m'étais bien évidement pas rendu compte que c'était un sdf... )
_D'attirer une épave (quoi que... non, je pense qu'on y est tous passé, surtout la gente féminine)


Bref

lundi 7 juin 2010

Susceptible ?


Je crains fort que oui.

Je l'ai toujours été et je pense que je n'ai pas vraiment envie de changer...

Imbu de moi même ? Certes, je le pense (mais en avoir conscience fait il que je le suis vraiment ?)...
Je sais me remettre en question, je sais même reconnaitre mes torts et pire (mais depuis peu (hum) ) je sais m'excuser.

En fin de compte, une vérité demeure, on me vexe facilement. C'est fou ça oO. Pourtant j'y travaille hein ? Je fais ce que je peux... Mais non, ça reste, ça demeure, et je me sens attaqué sur des détails parfois complètement nazes (il faut le dire).
J'ai pris aussi conscience du simple fait que, parfois, la personne en face n'avait même pas compris ce qu'il ne fallait pas dire u_u.
'Puis je me vexe aussi des silences, des actions... En fin de compte je peux interpréter assez facilement une attitude (et le fait que je me plante rarement participe grandement à cet automatisme qu'est le boycotte pur et simple ).
Évidemment, il arrive que je me goure, mais là, bon courage pour me le faire admettre =/ (là idem, j'en ai conscience (hum hum) ).

Alors je persiste et signe.

Je devrais écrire un livre : mille et une façons de vexer Romain (lol). De plus, je suis rancunier, alors ça n'aide pas... Même si cela me coûte de sacrifier une personne, je le fais si jamais ça perdure car, à chaque fois, ça me travaille et m'énerve ( si si, je peux être énervé ).
Je le sais, c'est la culture de la simplicité... mais il y a tellement de choses plus graves sur lesquelles se prendre la tête... Tellement de drames, d'ignominies... Cela ne me sert à rien de gaspiller mon temps. J'aime pouvoir avoir l'esprit un minimum en paix et Dieu sait qu'avec le boulo ce n'est déjà pas toujours simple.

Je passe bien la moitié de mon temps personnel à repenser à ce que j'ai vu dans la journée. Ressasser certaines images, certaines paroles, certaines actions... Personnellement ça me suffit.

Alors oui, je suis gamin, sympa, enjoué, optimiste, de bonne humeur (pour vous). Mais pensez vous une seule seconde que je vais vous balancer ce que j'ai sur le coeur quand ça concerne des sujets auxquels vous ne savez rien...
Je pense, je m'imagine, je digère, j'en vomis et j'en chiale de "ça", de cette indifférence de plus en plus flagrante, de ces histoires morbides et sanglantes, de ces putains d'images.
Parce que j'en ai conscience, je ne permets pas à autrui de m'assiéger. J'ai de l'auto dérision, mais il ne faut pas en abuser. Je sais me remettre en cause, mais il ne faut pas m'y obliger.
"Les moyens utilisés seront proportionnels à l'attaque subite", c'est comme cela que je procède et plus j'aime et plus je peux haïr.

samedi 5 juin 2010

mercredi 2 juin 2010

Short moment

Je pars au boulo dans environ une demi heure.
Je porte déjà la moitié de cet uniforme que j'aime plus que tout... Obsession... Putain que c'est une obsession.

Ce Bleu me hante en permanence...

J'aimerais vraiment partager ce que je fais avec un maximum de monde, leur faire voir cette fierté, ce sentiment d'utilité...
Cet uniforme...

Je vais partir, arrivé à la base et comme je serais le premier, je récupérerais les clés du vestiaire auprès du chef de poste.
Je descendrais et irais compléter ma tenue...
Je vais ouvrir mon casier, jeter un rapide coup d'oeil sur cette photo de promotion affichée sur la porte de ce dernier... Penser à eux... Me dire que certains d'entre mes camarades sont déjà en service où viennent tout juste de rentrer chez eux.
Je vais pour commencer, enfiler mon gilet pare-balles et récupérer ce polo sponsorisé par la Sécurité Publique, m'habiller, récupérer mon porte-avions : Mon ceinturon sur lequel cohabite, holster, porte menottes, porte gants, porte Bâton de défense souple, porte matraque télescopique, porte chargeur et porte radio...

Après l'avoir accroché à ma taille, je n'oublierais pas la boite de gants chirurgicaux, ni le vicks, ni ma casquette siglée de ces lettres qui me sont si obsessionnelles...

Je mettrais tout ça dans mon sac et ferais un rapide contrôle de celui-ci.

Il me faut mes carnets de TA, mon indicateur des rues de Paris, mon carnet personnel dans lequel j'ai répertorié tous mes droits et les articles de Loi qui vont avec, mon guide de solidarité, mon imper et deux trois trucs perso.
En dernier, je prendrais mes chargeurs alimentées de ces nouvelles munitions, ces têtes creuses que l'on n'espère pas à avoir à utiliser dans la rue...

C'est un véritable rituel, celui qui sent bon le début de service... Après le premier café de la journée, je pourrais monter.

Je pense vivre le même que tous les collègues, camarades de la Voie Publique... Je le préfère à celui de fin de service, si je pouvais je porterais cette tenue républicaine en permanence...


Protecteur

lundi 31 mai 2010

Collègue...

J'aurais sans doute manqué de réactivité... pas grave.

Je poste une pensée pour cette collègue de la police municipale : Aurélie Fouquet...

Cette jeune femme, jeune maman d'un petit garçon de 14 mois a été exécutée sur la Voie Publique le jeudi 20 mai 2010...
Trois balles l'ont atteintes dont une à la tête ne lui laissant aucune chance de s'en sortir.

Je ne l'a connaissais pas non, je sais juste que c'était un membre de cette grande famille qu'est la Police, au même titre que chacun d'entre nous qui portons ces lettres dans le dos. C'était un membre de ma seconde famille, celle avec qui je suis chaque jour qui passe. Cette famille avec laquelle je travaille et qui met sa vie entre mes mains tout comme je lui confie la mienne quand on sort tout de bleu vêtu...

Cela me suffit pour pleurer sa tragique disparition...

Cette poursuite que les collègues ont suivit sur les ondes... Ces rafales dont les collègues, attentifs à la radio, étaient les premiers témoins. Cette violence dont les collègues de la municipale ne savaient rien...

C'était une maman...

Je suis touché personnellement quand je vois cette famille azur se réunir d'elle même pour partager les larmes de tristesse et de colère qui perlent aux yeux de ses membres.
Par les temps qui courts, cela pourrait arrivé à n'importe lequel d'entre nous, camarades policiers... Le drame est si vite arrivé... Pas le temps d'héroïsme... la mort est plus rapide.
Quand on sort, une cible se dessine instantanément sur nous... Cet uniforme, symbole de la république, symbole de la Loi, réduit à l'état de gibier...

Aujourd'hui on perd un collègue par mois... Les blessés ne se comptent plus... Le dangers est partout mais parait nulle-part... On se dit connaitre, avoir l'habitude, ne pas être en danger... C'est dans ces moments de grande certitude que le drame ultime survient... Ne jamais sous estimer la rue...

Aurélie était mon ainée, elle s'était engagée pour servir et avait commencé à profiler sa vie... une vie de famille.
Elle ne sera pas là pour le second Noël de cet enfant désormais privé de l'amour maternel... Le Papa devra faire face seul à ce manque de tous les jours...

Mais je le dis comme je le pense... Son âme a rejoint celles de nos disparus et nous guidera dans nos missions... La flamme de son courage brulera en nous jusqu'à la fin, participant ainsi au brasier de cette fameuse volonté et nous rappelant sans cesse pourquoi nous exerçons ce métier.

Tu manqueras à la Police autant qu'à ta famille, tes amis...
Tu fais désormais parti ce ceux que l'on n'oubliera jamais.

Puisses tu désormais demeurer à l'abri des maux qui nous rongent, puisses tu continuer à veiller sur ceux que tu aimes...

jeudi 13 mai 2010

Guardian


Beaucoup d'entre nous sont plus que prêt à faire l'impossible pour vous aider. Nous veillons chaque instant lorsque nous nous retrouvons sur la voie publique (mais pas seulement).
Il ne faut pas croire que notre volonté s'évapore une fois passé par le vestiaire en fin de vacation. Nous sommes là, en permanence, prêt à vous protéger...

On peut trouver cela incongru, se dire que c'est facile d'écrire -(mais agir ?)-... Pourtant, il suffit d'ouvrir les yeux.

Nous vivons dans un monde d'individualistes. Le "non assistance à personne en danger" est plus courant que ce que vous pouvez bien penser. Combien de fois, dans le métro, une personne a été victime d'une extorsion sans que personne n'est le courage d'intervenir ? Cette gosse rackettée sur le quai, au milieu d'une foule... Personne n'a rien dit... Ce viol ? Les gens sont vites passés mais n'ont rien fait.

Oooh oui, on peut critiquer les forces de police... Mais même en civil parmi vous, on aime penser vous protéger.
C'est plus qu'une fonction : c'est un état d'esprit, un brasier, désire de combattre l'injustice, qui brule en nous.

Alors on intervient.
Cette extorsion en réunion sera enrayée par ce collègue qui, au risque de se faire repérer, préviendra les collègues en service.
Cette tentative d'extorsion de baladeur sur mineur n'ira pas plus loin par l'intervention de cette collègue qui vient de finir sa journée de boulo.
Cette femme alcoolisée qui agresse verbalement son entourage immédiat sera surveillée... comptez sur nous pour veillez sur Vous.

Vous qui êtes incapables de passer outre le regard des autres, vous qui avez peur des suites, vous qui ne trouvez pas indispensable de venir au secours de cette inconnue qui se fait harceler, vous qui n'avez qu'une envie, rentrer chez vous et retrouver les gens que vous aimez, ces même gens qui se font peut être agresser de la même manière quelques stations plus loin, sans que personne ne bouge son cul.

dimanche 9 mai 2010

Magnifi'Kaas

Celle que je préfère... L'émotion qu'elle dégage nous submerge...

mercredi 5 mai 2010

samedi 1 mai 2010

Faux-cul

La convoitise, la jalousie, l'hypocrisie,... On pourra interpréter mon investissement comme on le souhaitera. Dire que je ne me donne que pour me faire bien voir de la hiérarchie car, il faut bien expliquer d'une façon ou d'une autre le pourquoi je m'entends bien avec cette fameuse.
On pourra me dire que ce que je fais ne sert à rien, que je ferais mieux de fermer les yeux, que je devrais m'en taper.
On peut bien cracher dans mon dos, je me fiche royalement de cette bassesse.
Je sais reconnaitre les gens courageux, les gens humbles, les gens sages, respectables... Ma ligne de conduite est trop droite pour certains ? Cela me fait honte, j'ai honte pour la Grande Maison, honte pour eux.

Titulaires ils peuvent l'être oui, à en être réduit à inventer des histoires pour donner des airs de gloire à ce métier dont ils n'en ont rien à faire.

Ils peuvent bien se croire intouchables, se penser influant, s'imaginer parfait ou détenant la "sainte parole", l'illumination suprême.
Illusions, c'est dans l'illusion dont ils s'entourent qu'ils vivent et ils sont dégoutés de constaté leur échec face à leurs tentatives de m'y plonger.

Je ris.

Oui, je réveille tes complexes, je réveille ta conscience de ta propre incapacité, je réveille en toi ce que tu voudrais bien cacher sous tes airs de gros j'm'en foutiste.
Je t'énerve, je m'entends bien avec ceux contre lesquels tu aurais bien voulu me dresser.
Je t'énerve car tu ne m'arrives pas à la cheville en matière de volonté.
Je suis ton inverse, je suis l'anti-toi, je suis celui que tu ne maîtrises absolument pas.


Je remercie ceux qui m'ont servi de lanterne et qui ont éclairés ma conscience... Ceux là que je respecte et en qui j'ai confiance.

Continuez, continuez d'essayé de jouer avec ma personne.

Je constate une chose, ceux qui travaillent, se sacrifient, prennent des initiatives, ceux qui ne font que leur boulo d'une manière correct, ceux là s'attirent le mauvais oeil des feignants, des incapables, des gens qui ne servent à rien. Car oui, même nous, petits ADS que nous sommes, on peut en venir à faire de l'ombre à des titulaires.

Des titulaires de la connerie.

Vous allez faire quoi maintenant ? J'entends parler de mutations ? Tentez de me pourrir mon job pour mieux me faire courber l'échine face à votre déshonneur le plus total ?

Vous allez vous brisez les dents, je sais écrire...

lundi 26 avril 2010

La guerre du silence


Prendre le service... Ne pas savoir ce qu'il va nous arriver. Non effectivement, comme a aimé me le rappeler un ancien camarade : "il ne faut pas abuser : ce n'est pas la guerre civile". C'est un fait, nous ne sommes pas en guerre... enfin... en apparence. Objectivement si, nous sommes en guerre ouverte avec des groupuscules qui s'approprient volontiers des quartiers entiers.
Je peux vous parler de ce que l'on se mange sur la tête. Des pierres ? des pavés ? des cocktail molotov (arme de première catégorie quand même...) ? naan, on se mange bien pire. Je suis d'accord avec le fait que flinguer des flics à la kalach' fait la Une des journaux, qu'écraser un fonctionnaire de Police volontairement est une nouvelle à propager.
Cependant, on ne parle pas des machines à laver balancées du 11 étage d'un immeuble et flinguant la voiture de patrouille qui passait par là, on ne parle pas de cette autre patrouille prise au piège dans des parking souterrains d'une citée quelconque, on ne parle pas de ces plaques d'égouts balancées des étages sur les véhicules de police, on ne parle pas non plus de ces manœuvres visant à prendre au piège des policiers et des pompiers intervenants au cœur d'un quartier.

Moi j'apprends, j'ai entendu parler des collègues qui se sont vu mourir "ce" jour là. Le jour où, durant une intervention, lui et son coéquipier se sont retrouvés pris au piège d'une foule hostile qui ne pensait qu'à "ouvrir" du flicard.

Non, nous ne sommes pas en guerre civile...

Je me suis imprégné de ce que nous à conté notre moniteur... Un héro ? Un survivant ? Non... un flic...
L'entendre nous raconter comment il est possible de se retrouver seul face à la mort... fuir devant le danger ... fuir... Pour que lui est un jour fuit devant une menace c'est que vraiment, nous nous serions pissé dessus, nous, petits bleus.

Ce n'est pas la guerre civile car une guerre civile supposerait l'implication de la nation entière. Cela ne concerne que "nous" et "eux". Donc ce "mec" avait raison... Nous ne sommes pas en guerre. Il faut arrêter d'abuser...

Une pensée pour nos camarades tombés en missions, pour nos camarades repérés et assassinés alors qu'ils rentraient chez eux, à nos camarades dont les demeures ont été violées car ils étaient policiers. Une pensée à ceux qui font leur boulo correctement, soldats engagés d'une guerre qui n'a manifestement pas lieu...

Ne comptez pas sur la Police pour faire l'étalage de ses sacrifices, de ce qu'elle vie... Même moi, ce que je raconte, est général. Il faut respecter le Code de Déontologie... Même si en face ils n'ont pas de règles, nous nous devons de garder les nôtres...

(Citation du mono)

Merci à ceux qui m'apprennent, à ceux qui combattent à mes cotés et qui ont les mêmes aspirations...
Visons le service générale en banlieue... je tiens à participer à "ça".

dimanche 25 avril 2010

Target

DCPJ

other choice

Oui, il y a les Douanes, la Gendarmerie, les entreprises de sécurité, les ASVP, les administratifs, les services pénitenciers... Certains vous disent qu'il faut "y penser". La Police... L'entrée coûte cher. Combien de collègues ont servi, fiers de ce dévouement, se retrouvant à la porte une fois leur contrat effectué ?
C'est flippant. Quand la Police n'est plus qu'une véritable obsession... On se demande ce que l'on pourrait bien faire de sa vie si jamais on n'avait pas le précieux sésame qu'est LE concours...

Se reporter sur d'autres administrations parait être la meilleure idée. Mais, alors que certains peuvent se contenter de viser "plus bas", je ne peux que viser dans le radical.

Je ne veux vivre qu'en bleu et si jamais je n'ai pas cette chance, je ferais alors en sorte de me lancer dans ce que j'aime le plus. Cet objectif que j'ai toujours effleuré du doigt sans jamais avoir le culot de franchir le cap.

mercredi 21 avril 2010

Responsabilité


Ici, les débordements sont fréquents... Il faut dire que le vue d'un uniforme suffit largement à troubler les esprits alors... quand il y a marqué "Police"... C'est comme si tout d'un coup une cible se dessinait sur notre dos.
Je suis avec deux collègues féminines en prime, j'ai donc obligatoirement la charge de veiller à leur sécurité. Je sais parfaitement que si ça part en live je me devrais être le premier à répondre. Je scrute, observe les mains, les attitudes, je cherche le moindre signe d'un comportement suspect.

Le problème est qu'il y a beaucoup de monde... Difficile de garder ses distances de sécurité. La tension est bien présente, malgré la détente visible de mes deux coéquipières je peux témoigner de la pression. Pendant que ces dernières prennent contact, en plus de faire attention à l'interlocuteur, je dois garder la vista sur tout ce mouvement de foule.

De plus, nous sommes un véritables spectacle ambulant, les gens vont jusqu'à s'arrêter pour observer les "scènes".
J'éloigne les badots, il m'arrive d'effleurer mes moyens de défenses d'une mains qui se veut zen. J'imagine toutes les ouvertures possibles pour un gars qui souhaiterait aligner des flics...
Je me sens soudainement très impuissant...
Le stress contrôlé...
Je tache de faire écran face à la foule pour être plus sécuritaire envers mes deux camarades.

Certains regards en disent long quant à l'amour qu'ils portent à nos fonctions, je vois des bouteilles de verre vides, de longues vestes, des mains dans les poches...

De ceux là, je surveille le moindre fait et geste, si jamais l'un d'eux trouve le culot de...

Poesie


Poeme trouvé sur FB que j'ai trouvé sur mon forum de bleusailles :

Fonctionnaire de Police
Tous les jours, tu fais respecter la justice
Que tu sois Cadet, ADS, gardien de la Paix
Tu risques ta vie, ton intégrité
Lieutenant, Capitaine ou Commandant
Tu voues ta vie à aider les gens
Commissaire et même divisionnaire
Nous devons tous être solidaires
Chaque jour de nombreux collègues sont blessés
Dans l'anonymat le plus complet
Toi qui as fais serment de secourir la population
Te voila aujourd'hui sans considération
Les politiques te laissent tomber
Sans cesse on ne fait que de te critiquer
Les citoyens te tournent le dos
Pour l'État tu n es qu'un numéro
Tu as choisi ce métier par vocation
Tu le fais avec passion
Devant les difficultés tu te relèves
Ton désir est que la délinquance s'achève
Notre métier est dangereux, mais nous l'aimons
Une pensée pour nos collègues, tombés en mission

mardi 20 avril 2010

Today

Encore une journée peu banale. Des rats gros comme des chats, des souterrains, une ligne de train désaffectée, des camps... Une vision apocalyptique d'un monde caché que rares sont les gens à connaitre l'existence.
Dans ce monde dressé entre l'enfer et le purgatoire, ce monde dans lequel on cohabite avec la mort chaque jour qui passe, des visages.
Des enfants qui viennent à notre rencontre nous accueillir, ce sont deux policiers qui viennent leur rendre visite... Les anciens se lancent dans de grandes conversations... malheureusement nous ne parlons que trois mots de leur langue aussi nous accrochons le dialogue avec les gestes pour mieux comprendre.

Personne ne descend jamais jusqu'ici. Il fait noir, les parois de pierres taillées de ce vieux tunnel suintent d'un liquide nauséabond et j'en viens à regretté de ne pas avoir pris ma casquette.
Des déchets sont amassés dans lesquels les énorme rongeurs doivent y trouver de quoi subsister...
Ici la maladie rode entre les planches pourries des cabanes de fortunes, s'appropriant les corps des plus faibles, torturant les esprits des plus sensibles...

Dans cet endroit coupé du monde des vivants, antichambre du chaos à l'état brute, les deux uniformes se fondent dans cet amas de misère.
Nous ne sommes plus "Policiers", garants des Lois, nous somme devenu l'espace de quelques instants les messagers d'une République qui à des airs de Lumière au fond de ce gouffre... Nous sommes l'un des derniers liens, les seuls à osé descendre nous confronter à ces Maux pour juste parler avec ces gens, oubliés dans les sous sols de notre pays.

vendredi 16 avril 2010

Sniper


Classé "tireur de précision" dans un groupe de combat opérationnel. Au sein de celui-ci, j'avais en charge les cibles à plus de 300m (j'me souviens de mouvantes assez chaudes à aligner oO).
Autant dire que mon rayon d'action était assez conséquent...
ça me manque cette façon de tirer...

ADS ?


Vous avez parlé d'ADS ? J'en oublie pas mon statut judiciaire, bien évidement ...c'est bien pour cela que je vise en "haut".
Mais non, je ne vois pas d'ADS ! Je vois un "flic" et je remercie mes collègues, chefs directs de me considérer comme un des "leurs" (chose qui, pour nous, "bas de l'échelle", n'est pas gagné...). Je me sens Policier à fond ! Merci de me faire connaitre ce que vous considérez comme "les bases d'un bon flicard".
Radio en main, je peux donner les instructions ou orienter mon gradé qui ne peut décidément pas gérer la circulation et les ordres en même temps. Je suis fier des responsabilités que l'on peut déjà me donner après deux mois et demi de service actif... Un service atypique ? C'est tout simplement génial... Quand je dis que nous sommes les Rois de Paris je le pense vraiment.
Une bonne team, un bon groupe, un bon état d'esprit. J'ai mes principes oui,... et je ne suis pas prêt de les remettre en cause totalement. Mais je prends notes de tout (et vraiment tout) ce que vous pouvez me transmettre, me dire.
Je n'oublierais jamais ce que vous m'avez appris et je vous ferais voir que même les services d'élites atteins (et ooui... les objectifs sont les objectifs) je ne suis pas prêt d'oublier celui dans lequel je me trouve actuellement... et pourquoi pas... j'y replongerais sans doute un de ces jours =p.
Pour le moment je prends mon pied chaque jour qui passe. Voir les gens se souder entre eux pour faire face à "ces problèmes" (je n'en dirais pas plus) me fait franchement chaud au coeur et je me dis qu'il y a des gens vraiment exceptionnels au sein de cette Brigade !

Voila, allez ! Au boulo !

Vacation d'amour

Nous... tranquillement installé dans le fourgon... Moi et mon chef nous circulons sur Paris.
J'ai la radio à porté de mains prêt à récupérer toutes les informations balancées par TNZ 75 ou 750... Les vols, les fugues, les enlèvements, les collègues en difficulté, les agressions... Je suis aussi prêt à prendre les appels du poste car nous pouvons être requis à n'importe quel moment...

Il est tard, le soleil se couche. Sa lumière rouge orangée dans le ciel dégagé me gêne les yeux, aussi je mets mes lunettes de soleil et ouvre la fenêtre pour savourer la fraicheur du soir.
Nous roulons, en fonction de notre inspiration... Nous sommes attentifs et avons l'œil sur tout ce qui nous entoure.
On discute, abordant n'importe quel sujet. Nous sommes chacun réceptif à ce que dit l'autre, encourageant celui ci sur la voie de la conversation. On se livre facilement à ce collègue, à ce chef qui nous fait confiance.

Ce sont les moments que je préfère... Nous, en uniforme, l'arme à la ceinture, parlant de n"importe quoi. Attentifs, nous n'en restons pas moins bavard.

Les gens vont et viennent, ils rentrent chez eux retrouver leur femme, leur mari, leurs enfants ou leur chat... Ils ont passé une journée harassante au boulo ou tranquille au bord de l'eau... Avec le soleil il rentre chez eux, retrouver ce qui leur est cher.
Nous on veille, prêt à intervenir si besoin, on salut, on rigole, on renseigne, on engueule, on protège...
Putain... je suis amoureux de ce boulo... de cet uniforme, de ces collègues... Je suis amoureux de cette carrière que je convoite depuis si longtemps....

Certains nous cherchent les ennuis, la tension peut vite monter... C'est dans ces moments que l'on a pas le droit à l'erreur... Il faut calmer les gens, les maîtriser, les embarquer... Il faut prendre contact, prendre des nouvelles de ces âmes laissées là, à l'abandon sous un porche ou derrière une poubelle...

Puis on continue notre chemin, roulant à n'en plus finir... On s'arrête dans des commissariats, on rencontre des collègues en opération, on avance, toujours plus loin.
Le soleil est maintenant couché depuis longtemps, un appel radio que je m'empresse de prendre nous envois sur un camp qui se situe sous un pont. Nous sommes en renfort du SAMU social. Un des gars là bas est soupçonné d'être atteint d'une tuberculose... Il faut voir pour le faire conduire dans un hôpital ...

Après ça on roule, on tourne sur Paris, on passe par les Champs Elysées éclairés. La Tours Eiffel au loin brille de toutes ses forces...

Appel radio... Gyrophare, deux tons... On fonce.
Par ma fenêtre ouverte j'arrête les voitures récalcitrantes à nous céder le passage. Je bloque les piétons suicidaires et n'hésite pas à jurer contre les c*ns en général qui n'entendent ni ne voient rien...
Mon chef est un pilote... On rejoint vite deux autres fourgons de notre brigade: voilà notre convois formé fonçant à travers la capitale.
Je sais parfaitement qui se trouve dans les véhicules devant. Je suis aux anges mais reste attentif. Police étant marqué sur nos véhicules et nous retrouvant en quartier sensible nous restons des cibles éventuelles...

On éjecte dehors... Il y a un incendie et le carrefour est blindé... Il me fait penser à un genre de tetris géant... mais vraiment mal foutu...
Il faut que l'on passe mais la sirène ne fait rien... personne ne peut bouger et ça klaxonne dans tous les sens. Je fonce au camion de derrière récupérer une collègue. A deux nous fonçons sur le carrefour, bloquons l'avenue, gérons la circulation. Les pompiers veulent passer : on leur facilite la tâche. Les gens gueulent, pas grave : nous sommes inflexibles.

...

Je ne peux rien faire d'autre de ma vie... Je ne suis qu'un flic... j'aime ça... Cette ambiance, ces gens, ces collègues qui sont bien plus que ça...
Chaque jour est différent, nous ne pouvons absolument pas prévoir ce qu'il se passera le lendemain... Nous devons sans cesse réagir vite, très vite, s'adapter, trouver une solution...
J'aime cette pression, cette adrénaline qui suit les moments de calme, de complicité... J'aime ça, j'adore ça, cela m'obsède...

jeudi 15 avril 2010

La misère...

Hier je l'ai comprise une bonne fois pour toute. J'ai réussi à la saisir sans doute pour la première fois de ma courte vie...

La misère, la vraie. Le malheur incarné en une seule personne....

Il ne se sentait pas à sa place parmi tous ces miséreux... Il avait une vie comme la notre, une femme qu'il a aimé plus que tout, des enfants pour lesquels il s'est toujours sacrifié, des amis avec qui il a tant partagé...
Il m'a raconté sa vie, cette vie qui a brutalement pris fin il y a trois mois...

Expulsé de chez lui, de son propre toit sans aucun ménagement, sans aucune tentative de compréhension... Lui avec qui personne n'avait jamais eu aucun problème, lui qui n'avait jamais été plus endetté que vous ou moi.
Il avait du retard dans son loyer depuis quelques Mois... Il devait payer des soins médicaux pour assurer sa survie. Quand la vie nous met face au choix qu'il y a à faire entre Survivre et Payer son loyer... Je pense que nous aurions tous choisi le même sacrifice...

Lui, un ancien de 80ans... balancé à la rue comme un déchet duquel on se débarrasse...

Il pleurait... Il ne savait plus quoi faire... Ses amis lui ont tourné le dos, ses enfants l'ont oublié... Quant à sa femme, je ne sais même pas si il l'a voit toujours...

Il se retrouve seul, lâché dans cet univers impitoyable qu'est la rue... Dormir dehors sur un banc, sur une plaque de métro, sous un porche... Du jour au lendemain se retrouver seul sans rien...

Il doit encre se faire opérer car oui, en plus de cela il n'est pas guéri...

Ses larmes m'ont vraiment fait comprendre ce qu'était vraiment la misère... Lui qui avait toujours su préserver sa dignité et qui devait sans doute avoir été quelqu'un de fier ne pouvait plus se contenir... Il demandait grâce, il ne voulait pas que l'on le laisse seul là bas... Seul au milieu de ce concentré de fous...

Putain, on ne pouvait rien faire si ce n'est l'orienter correctement, lui faire jurer de s'en sortir, lui faire promettre de se battre jusqu'au bout et lui assurer notre aide si jamais il en avait besoin...

ça ce ne sont que des mots... J'ai les images. Rencontrer quelqu'un comme ça vous désarme et vous fait comprendre pas mal de choses...

dimanche 4 avril 2010

Photos


Ah Ah ! des photos prisent chez moi. ce n'est plus tout jeune (eet non) mais quand même !

Us


Laissez moi, un jour, vous montrer toute l'étendue de cet apprentissage... Je le garde en réserve, bien précieusement. Ce jour, si l'on fait appel à moi, je répondrais présent car ma formation est d'abord celle d'un combattant et je ne peux l'oublier.

Vous qui m'avez vu "naître" et avec qui j'ai vraiment su jusqu'où le corps pouvait allé quand, avec l'esprit, ils ne faisaient qu'un.
Je vous le dit, oui, ça me manque parfois. Cette impression de liberté avec ces horizons qui nous paraissaient accessibles. Cet esprit d'aventure, cette fatigue, ce futur possible...

Je me souviens de ce PO avec cette sa*operie de planche irlandaise ou cette mega-sa*operie de fosse qui, en fin de parcours, pouvait parfois nous avaler mais difficilement nous recracher...
Je me souviens de cette journée de progression en rase-campagne, sous ce violent orage.
Je me souviens de notre petit groupe de combat, classé opé à 90%, le meilleur du Bataillon.
Je me souviens des épreuves, ces ateliers durant lesquels on nous en faisait baver...
Je me souviens de cette impression d'impuissance totale qui ne nous empêchait pourtant pas de persister à fournir l'effort...
Je me souviens de ces séances de tir mémorables, ces raids, ces défenses de points fixes, ces gardes, ces attaques, ces assauts, ces trajets en convois...
Je me souviens de ces campements, ces longues nuits durant lesquelles on pensait crever, ces journées qui duraient une éternité, ce froid mordant, ces marches traitresses.
Je me souviens aussi de ces responsabilités, de moi en chef de groupe, de comment on s'était perdu à la Courtine et de comment, malgré ça, on avait réussi à arriver au point donné...
Je me souviens de ces rations de combat, cette crise d'hypoglycémie, cette infection, ces blessures.
Je me souviens de ces glorieux moments, délectables au possible ; s'allonger dans un prés, sous un soleil nous apaisant de sa chaleur, fermer les yeux et se taire ... Là, notre fidèle compagne, meurtrière et protectrice à la fois contre la poitrine, le vent caressant notre visage on s'endormait quelques minutes... Ce répit, durant lequel on oubliait toutes ces perversions d'un monde moderne trop illusoire, durant lesquels le vrai bonheur nous était révélé, un bonheur brute, sauvage mais qui, au fil des siècles, voir des millénaires, est toujours resté fidèle à lui même. Un bonheur donc, qui nous submergeait, nous reposant et nous révélant le secret des choses simples oubliées depuis longtemps, trop longtemps.
Je nous revois tous, allongés dans la Verte, au milieu de nulle part...

J'ai beaucoup appris c'est sûr...



Quand je vous dis que la Police assure votre sécurité... ce n'est pas des conneries... Ces compétences acquises en vert me serviront pour servir le Bleu... (clin d'oeil à certains collègues au passé militaire plus étoffé encore que "mon maigre" à moi lol)

lundi 29 mars 2010

Gospel Song "How I Got Over" by Vickie Winans



Ma-gni-fique !

Evolution

Apprentissage


La vie est un immense parcours d'apprentissage. Chaque jour, elle nous apporte quelque chose de nouveau et participe à notre évolution.
Je ne pense pas qu'il y ait d'age pour apprendre. Apprendre de ses choix, de ses erreurs ou de celles des autres... pourquoi pas. Nous ne sommes pas les centres de l'univers. Nous ne sommes que les maillons d'une chaine, la chaine de la vie. Nous sommes éphémères, nous n'avons pas toujours existé en tant que tel et, un jour (bientôt sur l'échelle de la terre) nous ne serons plus... Alors ? A quoi peut bien servir ce passage ici bas si ce n'est apprendre ? Apprendre des trahisons, des blessures, des rencontres, des plaisirs ?

Nous n'avons pas une vie de rêve, loin de là... Nous ne sommes pas riche c'est sûr... Mais nous avons la vie, cette flamme précieuse qui fait que nous somme aujourd'hui capable de nous exprimer...

Il y a aussi les sacrifices, que nous devons parfois faire pour continué d'avancer et de grandir... Aujourd'hui je connais les grandes lignes de mes prochains combats à mener et certains sont difficiles à aborder...

Nous sommes tous des combattants, à notre niveau. Nous avons tous des quêtes à accomplir, à notre manière. Nous avons tous un objectif à atteindre, parfois flou ou oublié...

Être confronté à cette vie fait de nous les êtres que nous sommes aujourd'hui. Nous somme tous là, aujourd'hui, pour accomplir quelque chose à un niveau personnel. Nous sommes là pour grandir et apprendre... Il arrive que cette flamme, si chaude et réconfortante d'habitude, devienne froide et désespérante à certains temps... cette flamme qu'est l'essence de la vie ne veut que notre bien, elle ne veut que nous confronter à nous même. Face à certains événements, il arrive que nous soyons seul, nos épaules se retrouvant être soudain les seules bases d'une vérité qu'il est parfois dure d'assimiler et c'est là ...! C'est là que l'on apprend... que l'on s'élève dans le savoir. Rien à voir avec ces savoirs d'Écoles compensés de diplômes quelconques non... ces savoirs de la conscience, l'élévation de notre conscience du Monde, de l'univers qui nous entoure et, avec, de notre place ici bas. Cette richesse s'acquiert au prix fort de lourds sacrifices parfois... Le sacrifice d'un frère, d'un parent, d'une condition de vie...

Et c'est le prix à payer pour avancer, allé de l'avant et évoluer...

Moi je suis désolé de certaines choses, désolé d'avoir vu ce que je n'aurais jamais du voir, désolé d'avoir été privé de ma naïveté, de mon inconscience. Je suis désolé d'avoir du agir de ces manières là, désolé d'avoir été si catégorique, direct ou inflexible... Je peux aussi implorer des pardons, les pardons pour ne pas avoir pu comprendre ou secourir suffisamment vite... Demander à être pardonner pour mon étroitesse d'esprit, ma désinvolture, ma peur de mal faire, mes erreurs.
Cependant, paradoxalement, je ne puis qu'être heureux de ces infortunes qui m'ont conduit et continuent à me confronter à l'immondice de la bassesse humaine. Grace à cela j'apprends et je m'élève.
Il y a mes réussites, quand je porte assistance avec succès à une âme en détresse, noircie par la corruption d'un monde acharné au service du chaos... Il y a aussi mes échecs...

Je n'ai pas toujours pu être présent quand il aurait fallu... Je n'ai pas toujours su faire les bons gestes, donner les bonnes réponses. Je ne savais pas quoi faire car je n'étais pas qualifier pour soigner ce type de blessure...Je ne pouvais pas... L'impuissance, terrible fléau qui ronge un homme par dessous la plus solide des armures. J'ai toujours été prêt à combattre dragons et chimères cependant, je n'ai jamais appris à lutter contre les illusions...
Ces illusions trompeuses qui saisissent l'âme et dévorent les plus solides soldats sans qu'ils aient le temps de s'en rendre compte... Ces apparences qui se jouent de notre personne sans que nous ne puissions brandir l'épée quand elles posent la dague sur notre cou...

Alors on apprend... de nos échecs surtout. On se promet de ne jamais refaire la même erreur, de ne jamais refaire confiance, de ne jamais se laisser ré-attendrir par ces notes de de la symphonie du Mal qui persiste à vouloir se donner l'apparence d'un ami, d'un père, du bien...

Et voila qu'encore une fois, malgré la vue de nos camarades, eux mêmes piégés, à terre l'âme tranchée par cette traitresse de liaison... Malgré la vue de nos frères et sœurs de sang effondrés, frappés par la lame de l'imposture, malgré cela... devant les yeux de l'escobarderie incarnée nous ployons les genoux... Jusqu'au jour où, après l'assimilation viendra la compréhension totale de l'acte abjecte auquel s'était accroché cette partie de notre propre vie. Ce jour, lorsque l'apprentissage sera totale, lorsque la Vie nous aura fait entièrement comprendre la vérité des chimères qui se sont jouées de nous pendant tous ce temps, ce jour là.... Nous pourrons alors brandir l'épée des clairvoyants et l'abattre de toutes nos forces éclairées sur la têtes trompeuse de cet être qui nous avait été, malgré tout, si cher...

Ce sont les prémices d'un duel qui ne fait la promesse de victoire à aucun des partis... bien au contraire, cette situation se vente de pouvoir faire de deux duellistes, deux perdants... Les deux tomberont à genoux, face à l'autre. L'un sera mortellement atteint, il aura perdu son emprise malsaine sur le second. Le deuxième aura été frappé du dur apprentissage de la conscience... Il aura vaincu mais au terrible prix de la perte de l'un de ses piliers de vie... Aucun des deux ne s'en relèvera indemne malgré cela, les deux se relèveront, enrichis d'une victoire qui aura meurtri les cœurs mais porté secours aux esprits...

vendredi 26 mars 2010

Ramens


Voici un de mes manques actuels ! Les Ramens ! Mais les vrais de vrais (pas les sachets de nouilles hein ? ça j'm'en gave ...). Cette photos prise il y a quelques temps maintenant résume bien ma spécialité culinaire <3. OH-MON-DIEU ! Il faut que j'en refasse viite... Le week End prochain c'est retour en province... je veux aussi en faire un retour à la bouuuuuffe *_*

Bon... il a falloir acheter des ramens, des oeufs, des sauces, des pousses de maïs, du soja, ... Et voila... j'ai faim ! oO

Champêtre


Une photo retrouvée, prise dans la campagne familiale. J'avais trouvé ce pissenlit particulièrement énorme oO.

jeudi 25 mars 2010

Moments


Parce que ça m'a fait super plaisir de passer ces moments et parce que j'ai adoré partager mon quotidien.

Photo by moi : Le coup de la bande réfléchissante ... <3

Nouilles


Oui je sais.. ce n'est pas forcement super équilibré (ok...). Voici la bouffe d'un flic' celib' qui n'a pas de temps à perdre avec les courses dites "normales" (ou encore : saines )

samedi 20 mars 2010

Racines


On a tous nos racines de profondément accrochées à une terre. Une mémoire ne faisant qu'une avec un lieu bien précis. Des paysages qui raisonnent de l'écho de nos souvenirs d'enfants, une ville, un village, une forêt, un champs, des sentiers, une maison... Ce jardin dans lequel on ne faisait pénétrer que les gens en qui nous avions confiance... Ce sanctuaire au sein duquel on se sentait à l'abri... On y a vécu nos premiers anniversaires, nos premiers Noëls, nos premières Grandes Vacances, les baptêmes...
J'attache beaucoup d'importance à ce passé qui fait mon présent.
Je me souviens de ces nuits d'étés entre amis, ces conversations qui, un coup sérieuses, un coup légères, étaient ponctuées des hululements d'une chouette. Ce ciel étoilé qui laissait la possibilité à notre oeil inquisiteur de pouvoir l'admirer dans sa plus vaste étendue. La lune, majesté des nuits découvertes, ces vols de chauves souris, ces hérissons égarés...
Je me rappelle volontiers de ces ballades en vélo, des rendez vous en foret, ces explorations et ces découvertes...
Mes plus belles escapades à cheval, ces galops de soirées en hivers alors que le brouillard enveloppait le sol pendant que le soleil disparaissait derrière les arbres en une étendu de couleurs rouges pastels. Ces renards que j'ai croisé quand je rentrais des cours, ces biches et leur faon que j'ai rencontré quand, très tôt les matins d'automne, je partais prendre le bus. Je ne compte pas les "pitits Lapin" <3 que l'on s'amusait à chercher dans la lumières des phares...

Cette maison... Ces séances de bronzage interminables au bord de la piscine l'été (avec les contages de ragots), ces jeux que nous avons pu faire, ces veillées avec tout le monde devant la cheminé, la cuisine dans laquelle on vu naissance les mets les plus succulents auxquels il m'est été donné l'occasion de goûter, ce poêle avec sa chaleur, soulageant nos engourdissements ou nous aidant à nous réveiller les jours glacials.
Ces murs raisonnent de cris, de chants, de rires, de gueulantes, de pleures... 20 ans de mon existence de graver dans cette atmosphère. Une partie de mon être y est éternellement rattaché...

Ces neiges, ces tempêtes, ces orages... quand les éléments nous montraient toute l'étendue de leur puissance, faisant trembler les vitres ou claquer les volets. Ces coupures d'électricité durant lesquelles la bougie était de mise.... Ce ciel... magnifique étendu, je n'en ai jamais eu un aussi large panorama que depuis la maison. Quand il se faisait menaçant on se sentait tout petit. Ces grêles dévastatrices, ces brumes impénétrables...
Ces douches que nous prenions quand, parfois, il nous prenait l'envie de sortir se noyer sous la pluie torrentielle d'un orage titanesque.

Ouais... mes racines sont en grosses partie là bas. La Maison familiale... Dommage que tout le monde n'y attache pas autant d'importance. Il est (je pense) important d'avoir la possibilité de rattacher le passé à autre chose qu'à sa seule mémoire (ne serai-ce que pour le simple fait de pouvoir le partager).

Aujourd'hui ce temple est souillé et je peux comprendre le mal que cela peut faire à certains proches...
Il a été pillé, investi, conquis...

Ces racines là sont pour moi manifestement condamnées... Bientôt elles n'existeront que dans les mémoires.Ces Mémoires qui, avec le temps s'altèreront et avec elles ces souvenirs qui disparaitront.
Dommage... Mes enfants ne connaitrons pas ça...

vendredi 19 mars 2010

le 13eme


Hp, demain "go" le 13ème arrondissement ! Je veux mon appart' là bas !! Enfin... j'aimerais bien... si c'est possible.... pitié >_>. Rhaaa si seulement je pouvais en trouvé un tout petit dans le quartier Chinois... Grand rêve... J'espère...

jeudi 18 mars 2010

Une monstrueuse envie...


... Une envie de Fondue Bourguignonne !