lundi 26 avril 2010

La guerre du silence


Prendre le service... Ne pas savoir ce qu'il va nous arriver. Non effectivement, comme a aimé me le rappeler un ancien camarade : "il ne faut pas abuser : ce n'est pas la guerre civile". C'est un fait, nous ne sommes pas en guerre... enfin... en apparence. Objectivement si, nous sommes en guerre ouverte avec des groupuscules qui s'approprient volontiers des quartiers entiers.
Je peux vous parler de ce que l'on se mange sur la tête. Des pierres ? des pavés ? des cocktail molotov (arme de première catégorie quand même...) ? naan, on se mange bien pire. Je suis d'accord avec le fait que flinguer des flics à la kalach' fait la Une des journaux, qu'écraser un fonctionnaire de Police volontairement est une nouvelle à propager.
Cependant, on ne parle pas des machines à laver balancées du 11 étage d'un immeuble et flinguant la voiture de patrouille qui passait par là, on ne parle pas de cette autre patrouille prise au piège dans des parking souterrains d'une citée quelconque, on ne parle pas de ces plaques d'égouts balancées des étages sur les véhicules de police, on ne parle pas non plus de ces manœuvres visant à prendre au piège des policiers et des pompiers intervenants au cœur d'un quartier.

Moi j'apprends, j'ai entendu parler des collègues qui se sont vu mourir "ce" jour là. Le jour où, durant une intervention, lui et son coéquipier se sont retrouvés pris au piège d'une foule hostile qui ne pensait qu'à "ouvrir" du flicard.

Non, nous ne sommes pas en guerre civile...

Je me suis imprégné de ce que nous à conté notre moniteur... Un héro ? Un survivant ? Non... un flic...
L'entendre nous raconter comment il est possible de se retrouver seul face à la mort... fuir devant le danger ... fuir... Pour que lui est un jour fuit devant une menace c'est que vraiment, nous nous serions pissé dessus, nous, petits bleus.

Ce n'est pas la guerre civile car une guerre civile supposerait l'implication de la nation entière. Cela ne concerne que "nous" et "eux". Donc ce "mec" avait raison... Nous ne sommes pas en guerre. Il faut arrêter d'abuser...

Une pensée pour nos camarades tombés en missions, pour nos camarades repérés et assassinés alors qu'ils rentraient chez eux, à nos camarades dont les demeures ont été violées car ils étaient policiers. Une pensée à ceux qui font leur boulo correctement, soldats engagés d'une guerre qui n'a manifestement pas lieu...

Ne comptez pas sur la Police pour faire l'étalage de ses sacrifices, de ce qu'elle vie... Même moi, ce que je raconte, est général. Il faut respecter le Code de Déontologie... Même si en face ils n'ont pas de règles, nous nous devons de garder les nôtres...

(Citation du mono)

Merci à ceux qui m'apprennent, à ceux qui combattent à mes cotés et qui ont les mêmes aspirations...
Visons le service générale en banlieue... je tiens à participer à "ça".

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