jeudi 10 septembre 2009

Remember




Souvenez vous du 11 Septembre 2001. Je pense que tout le monde se souvient de ce qu'il a fait ce jour là. Non ? Moi si... J'étais encore au collège et ce jour avait toutes les caractéristiques d'un jour de septembre de cours banal. ça a commencé comme une rumeur, on parlait de guerre aux usa, de quelque chose d'énorme, il y avait pleins de morts, c'était assez vague mais déjà suffisamment incroyable pour ne pas être pris au sérieux complètement.
Les informations officielles me sont parvenues par la radio, dans le bus. Je me souviens du silence inhabituel qu'il y régnait, la plupart voulant savoir ce qu'il se passait. Ce n'était pas facile à comprendre au début, on était tombé sur les infos en cour de route et les journalistes continuaient de déverser les derniers renseignements sans se préoccuper de savoir si les auditeurs suivaient depuis le début ou non. Des bilans provisoire de morts qui semblaient incroyables, des allusions au feu, à des tours, au Pentagone, à des avions qui s'étaient écrasés... Bref, c'était compliquer d'avaler cette tonne de renseignements et s'imaginer les choses l'était encore plus, une véritable apocalypse. Tout ce que je me disais, c'était que je vivais sans doute les prémices d'une guerre mondiale.
Au journal de 20h, nous avons tous eu le droit aux images horribles qui étaient repassées en boucle. Les gens sautant des fenêtres des derniers étages, les secours entrant dans les tours embrasées, les policiers tentant de faire éloigner les gens mortifiés qui ne pouvaient détacher leurs yeux de ce spectacle mortuaire. La vie s'était d'un coté, complètement arrêtée et de l'autre, elle était accélérée, tellement accélérée pour certains qu'elle s'est vue prendre fin dans des circonstances monstrueuses.

On en a beaucoup parlé. Ce choc fut à l'origine de pas mal de mesures prises notamment en matière de réorganisation des secours, de la police et de la défenses des points sensibles mais aussi militaire, avec l'intervention en Irak mise en place par les USA et la mise à terre des Talibans d'Afghanistan.

Il ne faut pas oublier ces gens, ces parents, ces frères, ces soeurs, ces cousins, amis, collègues, ces gens ordinaires qui avaient commencé leur journée ordinaire comme à l'ordinaire. Ceux qui prenaient l'avion pour la première fois ou comme d'habitude, qui laissaient les enfants ou partaient retrouver leur moitié... Ce sont pas loin de 2 974 histoires qui prirent fin ce jour. Crash, déflagration, chute, éboulement, étouffement... 2 974 vies qui furent soufflées en l'espace de quelques heures... Des gens comme nous, des gens banals.

Il y a "eux", aussi... ceux qui sont rentrés dans ces tours pour faire leur travail à savoir sauver, venir au secours de ceux qui en avaient besoin... Ces 342 pompiers, cette cinquantaine de policiers, qui n'ont pas hésité à pénétrer l'enfer pour tenter d'en ramener les victimes, morts pour avoir accompli leur devoir, morts pour avoir voulu préserver la vie !


Tous les ans je m'en souviens. Depuis cette date, j'ai toujours eu la Une du Courrier de L'Ouest d'accrochée au mur. Je pensais bien que ça me motiverait pour faire quelque chose. Je peux dire maintenant, qu'en la voyant, je sais pourquoi je convoite cette vie en bleu. Cela vient fortement renforcer une raison en particulier, celle qui me dit de sauvegarder la vie et de protéger les gens de ceux qui n'ont aucun respect pour ce bien qui est, de loin, le plus précieux que nous possédions tous.


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